L’équipe centrale de la Chaire de recherche du Canada en Sociologie des conflits sociaux est composée du titulaire et des membres du Conseil scientifique, dont le mandat est de veiller à la bonne gestion de la Chaire et d’organiser des activités scientifiques supplémentaires sur des thèmes reliés aux grands axes de la Chaire.
Titulaire de la Chaire
MARCOS ANCELOVICI détient un doctorat en science politique du Massachusetts Institute of Technology (MIT), a été professeur adjoint au Département de sociologie de l’Université McGill de 2007 à 2013 et est professeur au Département de sociologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) depuis juin 2013 ainsi que membre de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF). Spécialiste de sociologie politique et des mouvements sociaux, ses travaux actuels portent sur les mobilisations contre les expulsions et pour le droit au logement en Espagne, au Québec et aux États-Unis. Parallèlement, il s’intéresse à la sociologie de Pierre Bourdieu et au rôle des intellectuel.le.s dans les conflits sociaux.
L’excellence de ses recherches a été soulignée par deux prix de l’Association américaine de science politique (APSA)—le 2008 Georges Lavau Dissertation Award et le 2013 Frank L. Wilson Best Paper Award—ainsi que par le prix Jeune chercheur de la Faculté des sciences humaines de l’UQAM, qui lui a été décerné à l’automne 2015.
Les recherches de Marcos Ancelovici ont été financées notamment par le FRQSC-Soutien aux équipes de recherche (2008-2012 et 2015-2017), le Canadian Institute for Advanced Research (où il a été Global Scholar en 2009-2010), le FRQSC-Établissement de nouveaux professeurs-chercheurs (2009-2012) et le CRSH-Programme savoir (2012-2017 et 2016-2021). Enfin, Marcos Ancelovici est co-président du Social Movements Research Network du Council for European Studies (CES) ainsi que membre du comité éditorial des revues Social Movement Studies, Global Labour Journal et French Politics, Culture, & Society.
Conseil scientifique
LEILA CELIS (PhD, études politiques, Université d’Ottawa) est professeure au Département de sociologie de l’UQAM depuis 2013. Elle est codirectrice du Centre de recherche en immigration, ethnicité et citoyenneté (CRIEC) et est membre de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF). Ses recherches et son activité d’enseignement portent sur les rapports de pouvoir (coloniaux, de sexe et de classe), les inégalités sociales et les luttes de résistance. Elle a travaillé sur la violence politique et sur les mouvements sociaux, particulièrement paysans, autochtones et afrodescendants en Amérique latine. Elle mène présentement des études comparatives entre l’Amérique latine et l’Amérique du Nord en ce qui concerne les politiques de mémoire face aux crimes de masse, le processus de domination coloniale et les inégalités sociales à partir d’une approche féministe intersectionnelle.
PAUL EID (PhD, sociologie, University of Toronto) est professeur de sociologie à l’UQAM, membre du Centre de recherche en immigration, ethnicité et citoyenneté (CRIEC) et co-directeur de l’Observatoire sur le racisme et les discriminations. Ses champs d’intérêts portent notamment sur l’immigration, les relations ethniques, le racisme et la discrimination. Il a publié une étude mesurant la discrimination ethnoraciale à l’embauche à Montréal par envoi de CV fictifs. Il a analysé la sur-judiciarisation des minorités racisées et des personnes itinérantes dans l’espace public. Il termine actuellement une recherche visant à expliquer la ségrégation des immigrant.e.s récents dans des entreprises montréalaises offrant des emplois délaissés par les natifs parce qu’exigeants, précaires et mal rémunérés.
FRÉDÉRICK GUILLAUME DUFOUR travaille dans le champ de la sociologie politique et de la sociologie historique. Après avoir publié un ouvrage intitulé La sociologie historique. Traditions, trajectoires et débats dans la collection Politeia aux Presses de l’Université du Québec à Montréal, il complète présentement un ouvrage de référence dans le champ de la sociologie politique du nationalisme intitulé La sociologie politique du nationalisme : relations, cognition, comparaisons et processus. Ses recherches contemporaines portent notamment sur les transformations politiques et sociales au Canada et en Europe et il dirige plusieurs recherches dans le domaine de la sociologie historique, sur le nationalisme, le populisme et les régimes autoritaires. Ses recherches dans le domaine de la sociologie historique l’ont amené à s’intéresser à la représentation des rapports sociaux, des conflits politiques et du développement sociohistorique dans les jeux vidéo. Il a complété une thèse de doctorat en science politique à l’Université York en 2005 avec un majeur en politique comparée et un mineur en relations internationales et des séjours de recherches postdoctorales à l’Université Sussex et au Centre for Comparative History and Social Theory de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA).
AMÍN PEREZ (PhD, École des hautes études en sciences sociales, Paris) est professeur de sociologie à l’UQAM. Il s’intéresse à l’étude des rapports de domination de l’État aux populations migrantes, en se focalisant sur l’analyse des mécanismes de racialisation et de production des inégalités sociales. Il a notamment travaillé sur les catégorisations identitaires sur les enfants des immigrants en France depuis les années 1970. Ses travaux actuels portent sur la production de l’illégalité des travailleurs migrants haïtiens de la canne à sucre et la révocation du statut de citoyens de leurs enfants en République dominicaine. Parallèlement, il mène de travaux sur l’engagement politique des intellectuels en période coloniale et postcoloniale. Il a édité et préfacé deux ouvrages de Pierre Bourdieu et Abdelmalek Sayad (El desarraigo. La violencia del capitalismo en una sociedad rural; L’immigration et les paradoxes de l’altérité. 3. La fabrication des identités culturelles). Il a également réédité l’ouvrage de Pierre Bourdieu les effets de la colonisation et du capitalisme : « Travail et travailleurs en Algérie » (sous-presse, Éditions Raisons d’agir). Son livre, Combattre en sociologues, analyse les fondements d’une sociologie postcoloniale pendant la guerre de libération algérienne contre l’Empire français (à paraître).